samedi 6 octobre 2012

Rencontre avec Ben Stenbeck !

Mesdames et messieurs, voici Ben Stenbeck !

PAW CHIKA WA WAW !!! Non d'un chasseur de vampires avec une guibolle en bois,  comment j'suis en mode happy the life in the good on the night, là ! Non pas parce que j'ai découvert la géolocalisation GPS via des jets de grenades grâce au film Taken 2 (un grand moment de cinéma), mais bien parce que j'ai eu la chance d'approcher Ben Stenbeck, le dessinateur en charge de la série Baltimore, lors d'une séance de dédicaces organisée dans la boutique parisienne Bulles en Tête. Et qu'est-ce que c'était bien !

Pour la faire courte et simple, je dirais que cette rencontre a été très enrichissante, et ce aussi bien du point de vue du fanboy rencontrant l'un de ses dessinateurs de chevet, que des informations lâchées par ce dernier lors d'une p'tite interview improvisée autour d'un sketch de Baltimore. Mais avant de vous raconter plus en détails le truc, je vous propose de faire un petit tour d'horizon photographique des différentes babioles ramenées par Stenbeck :

Illustrations, sketchbooks et planches originales.
Gros plan sur les sketchbooks.
Vous ne remarquez rien d'anormal au bas de cette planche ?
Roger de la série animée "American Dad".
Une autre planche mise en vente par l'artiste.

Que dire face à tant de classe ?
Stenbeck, ses illustrations et ses sketchbooks.

Et sinon, que dire du contexte général de cette séance de dédicaces pleine à craquer de chasseurs de sketchs venus à la rencontre d'un dessinateur qu'ils ne connaissaient (pour la plupart) pas et qui n'étaient motivés que par l'acquisition d'un nouveau sketch à ajouter à leurs collections déjà bien fournies ? Disons que ça fait quand même plutôt bizarre d'assister à ça lorsqu'on n'y est pas habitué. Je veux pour exemple ce moment où un visiteur demanda, après un long moment de réflexion, à Stenbeck de lui dessiner le personnage de Haigus tel qu'il apparaît sur la couverture du quatrième numéro de Baltimore : The Curse Bells. Seul problème, c'est Mignola qui a dessiné les couvertures de The Curse Bells, et non Stenbeck. C'est d'ailleurs ce que notre néo-zélandais a répondu à ce fan qui, après un silence plutôt embarrassant pour lui, a tenté de défendre le peu crédibilité qui lui restait par un vague : "ouais, mais non, c'est juste que j'aime bien la façon dont ce dessin est encré et comment le personnage ressort". Mouais, sauf que -et ce là n'est qu'une simple hypothèse- si cette couverture pète autant, c'est peut-être bien parce qu'elle a justement été encrée par Mignola, non ? Enfin bref, tout ça pour dire que ça fait toujours bizarre de voir le peu de considération que peuvent avoir certains chasseurs de sketchs et de dédicaces pour les artistes qu'ils courtisent, donnant ainsi l'impression que ces derniers n'existent qu'à travers le prisme des précieux dessins qu'ils réalisent pour leurs visiteurs d'un jour. Pour la faire classe : où quand l'artiste en lui même disparaît au profit d'une feuille griffonnée sur le coin d'une table et qui sombrera rapidement dans l'anonymat d'un lutin rempli à raz la gueule d'autres trophées de guerre. PAM ! Check la prose, mec !

Bon, maintenant que vous vu les goodies apportés par Stenbeck, et que vous avez pu un peu tâter l'ambiance générale de l'événement, parlons de ce qui nous intéresse le plus, à savoir l'entretien avec l'homme derrière la série graphie Baltimore, le premier TPB Witchfinder, le one-shot B.P.R.D. The Ectoplasmic Man et la p'tite bédé tout mimi Hellboy : The Yearning. Comme j'ai pu vous l'écrire un peu plus haut, il a été plus qu'enrichissant en news exclusives et en anecdotes croustillantes (saviez-vous, par exemple, que Stenbeck a débuté sa carrière chez Weta Workshop comme designer d'épées pour la trilogie du Seigneur des Anneaux ?). Du coup, j'vous propose deux moyens d'accéder à ces précieuses infos. Le premier, tout simple, consiste à cliquer sur la vidéo que vous trouverez juste en dessous et qui vous donnera accès à une interview 100% amateur, à un cours de dessin par Ben Stenbeck ainsi qu'à un bref aperçu de mon accent anglais tout pourrav' (ouaire ize braillane ? Braillane ize ine zeu quitcheune). Il est d'ailleurs intéressant de remarquer à quel point je serre les fesses face à notre homme. Que voulez-vous...le stress du débutant. Allez, enjoy :

 

Le deuxième moyen tient en un listage, point par point, des précieuses informations lâchées par le dessinateur. Plus simple que ça, y'a pas. C'est ti-par :

- La couverture du deuxième numéro de Baltimore : Dr. Leskovar's Remedy a été colorisée par Ben Stenbeck.

- Ben Stenbeck m'a confirmé qu'un quatrième et un cinquième TPB Baltimore étaient d'ores et déjà prévus par Scott Allie, Mike Mignola, et Christopher Golden.

- Toujours dans le même ordre d'idée, et attention aux yeux qui vont piquer, Ben Stenbeck m'a annoncé à moi et rien qu'à moi -et maintenant à vous- qu'il dessinerait très prochainement une histoire B.P.R.D. et qu'elle est prévue pour sortir en 2013, juste après le one-shot Baltimore : The Inquisitor et juste avant le premier numéro du futur quatrième TPB Baltimore. Malheureusement pour nous, notre homme n'a pas voulu préciser sur quelle série il bosserait (B.P.R.D. ? Abe Sapien ? Witchfinder ?) et s'est contenté de me dire qu'il s'agira, je cite, "d'un spin off de spin-off". 

- Le dessinateur en a également profité pour me parler de son futur rythme de travail qui devrait normalement osciller entre un projet Baltimore, un projet B.P.R.D., un projet Baltimore, et ainsi de suite jusqu'à, j'espère pour lui ainsi que pour nous, l'infini. Du coup, il m'a indirectement confirmé le fait qu'il dessinerait plusieurs histoires pour le compte du fameux "spin-off de spin-off".

- Vous en voulez encore ? Ok, mais c'est bien parce que c'est vous. Ben Stenbeck m'a avoué être actuellement en train de plancher sur le scénario d'une futur histoire Baltimore. Malheureusement, Scott Allie la trouve quelque peu étrange et est un peu réticent de la voir être publiée. Mais pas de panique, notre dessinateur va tout faire pour qu'elle soit validée et qu'il puisse, pour la première fois depuis son arrivée sur Baltimore, la dessinée.

- Notre homme s'est également exprimé sur l'évolution du personnage de Baltimore depuis le début de la série et est allé jusqu'à comparer notre chasseur de vampires à Mad Max. Évoluants tous les deux dans un monde post-apocalyptique en pleine évolution, ces anti-héros doivent accepter les changements que subissent leur monde et agirent en conséquence vis à vis des gens qu'ils rencontrent sur leur chemin. Mais plus que ça, je pense que le dessinateur néo-zelandais faisait surtout mention au fait que, suite au meurtre de sa femme et de son enfant, Max, le personnage principal de la trilogie Mad Max, devient aussi fou que les meurtriers de sa famille. L'analogie avec Baltimore est donc plutôt malin et bien vu.

At last but not least, sachez que juste après cet entretien long d'une bonne trentaine de minutes, Stenbeck a poussé le vice de la gentillesse en allant jusqu'à me mettre dans les mains une version crayonnée et encrée de la mini-série Baltimore : The Widow & The Tank qui, pour rappel, est prévue pour sortir début 2013. Ne voulant pas me flinguer la surprise de découvrir les deux numéros de cette future série, je n'ai dévoré que The Tank, une histoire que j'attendais beaucoup dans le sens où le synopsis est juste complètement barré et verra notre chasseur de vampires enquêter sur un mystérieux tank garé en plein milieu d'un champ et à l'origine d'étranges phénomènes. Cette histoire s'annonce en tous points excellente. Le dessin est juste excellent, l'ambiance bien glauque et dégueulasse, et l'action s'annonce plutôt soutenu. En fait, je résumerais The Tank comme un numéro complètement fucked up, une sorte de pause récréative entre deux grosses histoires sérieuses. Vivement que ça sorte. Pour l'anecdote, cette version preview de The Widow & The Tank était camouflée en un épais bloc de papiers servant aux personnes venus voir le dessinateur à écrire leurs prénoms pour les dédicaces. Malin le Ben !

A l'intérieur, The Widow & The Tank.

Bon, ben voilà, c'était pour cette moi et cette super rencontre avec un dessinateur de talent qui, pour notre plus grand bonheur, s'est avéré être plutôt bavard. Allez, j'vous laisse sur cette dernière photo et vous donne rendez-vous dans pas super longtemps pour un petit feedback sur mes quelques dédicaces et mon super sketch que vous avez pu voir à la fin de la vidéo.

Si siiiiiiiiii, t'as vu !!!

2 commentaires:

  1. Bernard Le Homard8 octobre 2012 à 10:58

    Excellent ce reportage sur ta rencontre avec Ben! L'illustration sonore, sur ton intro dans le métro est juste géniale!!! Il semble, en effet, cool et dispo mr Stenbeck. Bon, j'ai compris toutes tes questions (t'aaas vu, j'ai un good niveau en english!), mais pas pigé toutes ses réponses (ça doit être son niveau d'anglais à lui qui laisse à désirer :-D!!!). C'est bien de le voir dessiner en VRAI temps réel (dans la plupart des vidéos de ce genre, il y a toujours une accélération au montage, ben oui, les web-people ont pas l'temps, t'es fou...). J'aime beaucoup la rupture de ton que ta musique, vers le milieu, va opérer cependant qu'on voit apparaître Baltimore sous son crayon(excellent dessin, du reste, où il va rythmer la posture du personnage par les deux cordes de la lance le tout, posture et cordes, forme un ovale). Tout d'un coup, on croirait voir un personnage de Michael Mann dont la sphère privée est sans cesse menacée par la sphère publique (voir les scènes, dans tous ses films, d'irruptions violentes dans une maison par une baie vitrée qui explose). De fait, dessiner est un acte profondément intime qu'il est difficile d'insérer dans une séance de dédicaces qui par définition est publique (sa sphère privée, ici, est régulièrement - mais respectueusement-, pénétrée par la sphère publique symbolisée par ta main qui entre dans le cadre et en ressort aussitôt).
    Le parallèle entre Baltimore et Mad-Max est pertinent... Bravo en tout cas et super content pour toi de cette rencontre.
    Bernard Le Homard

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    1. Merci beaucoup pour vos compliments, monsieur Le Homard. Il est vrai, en effet, que le niveau d'anglais de ce môsieur laissait quelque peu à désirer. J'étais d'ailleurs à deux doigts de lui faire la remarque lorsque je me suis subitement rappeler que j'étais un lâche. Heureusement pour lui d'ailleurs ! Ouais le titre que j'ai choisi pour le gros morceau de dessin (environ huit minutes) est excellent et j'ai trouvé qu'il collait plutôt bien avec l'ambiance. Idem pour les deux titres de la B.O de Ghost Dog vers la fin qui collaient un peu plus avec le personnage de Baltimore. J'sais pas pourquoi, mais il me fait un peu penser à Ghost Dog, l'estropié. Enfin, bref, j'ai essayé de faire un truc bien, sans aucune prétention, avec les moyens du bord, et je suis ravi que le résultat te plaise. Ça veut donc dire que j'ai réussi ma mission. Ta réflexion sur la sphère publique et privée du dessinateur plongé dans une salle pleine de monde (nan, j'veux pas parler de mains de hobiit) est très intéressante.

      Fanatrog de vos commentaires,

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