jeudi 2 octobre 2008

Test du site Gamekult


Test publié le 25 Septembre 2008

Éditeur : Konami
Développeur : Krome Studios
Prix de lancement : 60 €
Genre : Action-Aventure
Multijoueur : 1 à 2 Jouable online

A quelques semaines de la sortie de Hellboy II : Les légions d'or maudites, le second volet des aventures de Hellboy au cinéma, Konami a la bonne idée d'éditer un Hellboy : The Science of Evil qui ne retrace pas du tout l'histoire du film à venir. Ce titre ne comporte donc aucun spoiler et c'est à peu près tout ce qu'on peut lui trouver de positif.


Test :

Inutile de commencer par le couplet classique du scénario puisque Hellboy : The Science of Evil, n'en a tout simplement aucun. Pourquoi s'embarrasser ? Le jeu se découpe en une demi-douzaine de chapitres rétrospectifs qui n'entretiennent qu'un rapport lointain entre eux. Ils se déroulent le plus souvent en Europe de l'Est mais Hellboy voyage également en Afrique du Nord et au Japon pour casser de la créature démoniaque. Ludiquement parlant, cette petite affaire prend forme dans un jeu d'action-aventure mâtiné de beat'em all. En dirigeant Hellboy à la troisième personne, le joueur doit vider des contrées lugubres de leur contenu en ennemis. Pour mener à bien ses missions, il possède son fameux revolver magnum et surtout une gamme de coups bien trop modeste : un coup faible, un coup fort, une chope et quelques combos. En dernier ressort, il peut aussi se saisir d'objets tombés sur le sol ou carrément laisser échapper une transe à peine perceptible. Bien que le jeu se déroule souvent à l'air libre, on a quasiment toujours l'impression d'être enfermé. Dans une optique étrange, les développeurs ont misé sur des décors cycliques à base de tombes, de caisses ou d'ordinateurs géants. Résultat : il ne se dégage aucune impression de grandeur dans les niveaux, comme dans les combats. Le charisme du rougeaud en prend un coup même si ce choix, généralement dit de la facilité, a au moins l'avantage de préserver le jeu de quelques bugs de surenchère.

Le principal défaut de Science of Evil ne se cherche pas bien longtemps. C'est tout simplement son manque d'imagination. La soupe Hellboy se compose en intégralité d'ingrédients périmés, piqués dans leur ensemble à God of War qui lui-même ne s'était pas gêné pour les emprunter à droite et à gauche mais avec beaucoup plus de brio, faut-il le préciser. Le titre abuse par exemple des actions contextuelles qui surviennent à l'approche de la moindre porte. Il n'hésite pas non plus à prôner le finishing move à tout crin, quitte à reproduire la même technique de combat lent pour tous les ennemis. N'allez pas croire non plus que le jeu possède des centaines d'adversaires différents. Trois ou quatre types de créatures par chapitre, boss tue-l'amour compris, c'est bien le maximum. Et ne parlons pas de l'I.A. qui pousse instinctivement les vilains à se coincer dans les aspérités du niveau pour ne plus en bouger jusqu'à leur destruction. Au début du jeu, on affronte même des légions entières de micro-monstres qui donnent au joueur l'impression de déglinguer ses propres serviteurs dans Overlord. Après tout ça, il est peu probable que les fans trouvent la force de finir l'aventure. Ils pourront toutefois la recommencer à deux, en coopération online ou sur la même console. Si ça peut au moins leur éviter d'acheter chacun un exemplaire du jeu, c'est toujours ça. 

Note global : 3/10 - Mauvais 

Résumé :

L'actualité européenne est chargée pour Krome Studios. A une semaine d'intervalle, le développeur australien voit sortir sa tête d'affiche Star Wars : Le Pouvoir de la Force, et son fond de bouteille Hellboy : The Science of Evil. Bien que ces deux titres jouissent de licences, ces dernières sont sans commune mesure en terme de popularité et il est déjà certain que Hellboy 360 ne passera pas à la postérité. Si au moins l'ex-cornu démoniaque se démenait pour tenir la vedette dans un jeu potable, peut-être arriverait-il à sortir de l'ombre mais compte tenu de son manque d'ambition et de son penchant actuel pour l'action réchauffée, il ne va pas quitter l'enfer de si tôt.

Les plus... 

- Coopération en ligne ou en split 
- Quelques blagues dans les cut-scenes

Les moins... 

- Une vielle soupe déjà servie 
- Court et pourtant ennuyeux 
- Une gamme d'actions réduite 
- Pas de scénario

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