Mike Mignola parle de Will Eisner !

A l'occasion de je ne sais trop quoi, le site 13th Dimension s'est entretenu avec Mike Mignola afin de faire le point sur ses affinités avec la légende Will Eisner. C'es court, à peine deux questions, mais ça fait toujours plaisir d'avoir une anecdote à ajouter...à sa liste d'anecdotes, quoi. Enjoy :

Clay N. Ferno : Quelle histoire de Will Eisner est votre préférée ?

Mike Mignola : Vous savez, je n'y ai jamais vraiment réfléchi. J'adore le travail de Will et je pense que mon histoire préférée est très probablement un numéro de The Spirit. Je sais qu'il y a une période de The Spirit que je préfère tout particulièrement mais c'est dur de choisir - en fait, je crois que je ne peux pas choisir. J'aime tout ce qu'a fait Will Eisner - c'était un dessinateur qui, en partant du principe qu'il ne faut jamais se reposer sur ses acquis, a poussé le medium dans ses retranchements. The Building - une histoire qui traite de la transformation d'une ville -, c'est tout simplement du pur génie.

Will est un gars que j'ai toujours trouvé intimidant. J'ai passé un peu de temps avec lui et j'ai toujours été très nerveux lorsque je m'adressais à lui. Même lors de ses dernières années, il restait le monstre de l'industrie qu'il a toujours été. Ses connaissances sur le monde du comic book était sans fin. Et alors que j'étais là, à dessiner avec mes 5 ou 10 ans de carrière au compteur, Will, lui, était déjà tournée vers l'Europe, le futur du comic book. J'essayais perpétuellement de ne me pas me mettre la honte en lui disant quelque chose de stupide. Will était vraiment quelqu'un de très sympathique.

CNF : Si jamais vous tombez sur quelqu'un qui ne connait pas Will Eisner, seriez-vous choqué ou bien informeriez-vous ce quelqu'un de qui est Eisner ?

MM : Je ne pense pas que je serais choqué...ce serait juste triste, en fait. Will fait partie de ce groupe de dessinateurs, et qui comprend des gars comme Kirby ou bien Wally Wood, qui sont connus de tous. L'une des choses les plus inspirantes chez Will, c'est qu'au moment même où il mourut, des rotatives étaient encore en train d'imprimer des travaux à lui. Il aura dessiné jusqu'à la fin...et je peux vous dire que c'est quelque chose qui n'arrivera pas de mon côté.