lundi 11 mars 2013

Sebastian Fiumara se confie sur l'évolution de Abe !


Décidément, on ne parle que de lui en ce moment. De lui mais aussi (et surtout) de la toute première série issue de l'ongoing qui lui sera bien dédié. Et comme on est du genre à grave kiffer Abe Sapien ici, ben on saute tel des affamés sur la moindre information susceptible de nous aider à prendre notre mal en patience. Aujourd'hui, nous nous intéresserons à cette interview de Sebastian Fiumara (le dessinateur en charge de la série) fraîchement trouvée sur le site Multiversity Comics. C'est tout chaud et c'est une fois de plus à une traduction maison que vous aurez affaire. Et ouais, on est du genre comme ça ici - en fait, j'dis on, mais j'suis tout seul... Enjoy :


Depuis quelques années, vous commencez à vous faire un nom dans l'industrie du comics, notamment avec des séries comme "Loki". Avez-vous toujours voulu être un dessinateur de comics ? Comment avez-vous fait votre entrée dans cette industrie ?

Sebastian Fiumara : C'est mon amour pour les super héros qui m'a poussé à travailler dans les comics. J'ai passé une grande partie de mon enfance à regarder des dessins-animés et des séries comme "Super Friends". Je voulais tout le temps dessiner des super héros ! Ce n'est que plus tard, en plein adolescence, que j'ai commencé à chercher les super héros dans les comic books. Et je suis immédiatement tombé amoureux de ce média.

Plusieurs années après avoir fini mes études, j'ai rencontré l'agent espagnole David Macho Gomez dans une convention à Buenos Aires. Il m'a présenté à des éditeurs américains et m'a obtenu mon tout premier boulot à Avatar Press en 2002. Mon premier projet pour eux a été "My Flesh is Cool" de Steven Grant.

Quels sont les artistes qui vous ont inspiré étant jeune ? Y en a-t-il un en particulier qui vous a aidé à devenir l'artiste que vous êtes aujourd'hui ?

SF : Leonardo Manco. Mon frère Max et moi avons étudié plusieurs années avec lui et avons surtout eu la chance de passer beaucoup de temps avec lui dans son studio. Nous avons presque tout appris de lui, mais je pense que c'est surtout le fait de l'avoir vu mettre toute cette passion dans les planches qu'il dessinait qui nous a poussé à travailler dans les comics.

A mes débuts, j'ai été fortement influencé par des dessinateurs comme Dave McKean, Kent Williams et Moebius. J'aime le sensibilité de ces artistes ainsi que leur approche des histoires qu'ils ont racontées. J'aime beaucoup ce genre d'approche. 

Comment avez-vous atterri sur "Abe Sapien" ?

SF : Je pense que j'ai été très chanceux, que j'ai parlé à la bonne personne au bon moment. Lorsque le contrat qui me liait avec Marvel a expiré, j'ai commencé à démarcher d'autres éditeurs. Mon frère Max travaillait déjà avec Dark Horse et ce qu'il a fait sur "B.P.R.D." m'avait énormément plu. Pour être honnête, avant le one-shot de mon frère, je n'avais jamais lu la moindre histoire de "B.P.R.D.", mais je suis tout de suite devenu fan de cette série et de son équipe créative. J'ai donc voulu tenté ma chance. Mike et Scott ont regardé mon portfolio et se sont montrés intéresser pour que l'on travail ensemble. Je me souviens avoir également rencontré John Arcudi (par son Facebook) à ce moment là. Il s'est montré très enthousiaste et a soutenu mon travail depuis le début. Je suis sûr qu'il doit lui aussi avoir quelque chose à voir avec mon arrivée dans l'équipe du Mignolaverse.

Au moment où nous parlions de la possibilité de réaliser un projet tous ensemble, je terminais un projet pour DC Comics. Juste après ça, Scott est venu me voir avec cette proposition de série "Abe Sapien".


En plus de travailler dans l'industrie des comics, votre frère Max fait partie du Mignolaverse. Est-ce qu'il vous arrive de comparer vos notes et de discuter des personnages sur lesquels vous travaillez ? 

SF : Complètement ! Max m'a rejoint sur Abe juste après le troisième, ce qui fait que nous travaillons maintenant sur la même série. Nous partageons également le même studio de travail, ce qui nous permet d'échanger sur nos designs, nos personnages ou bien sur l'histoire de la série. Ce qui est vraiment cool pour moi, c'est que l'on s'inspire et que l'on se motive mutuellement avec nos travaux. Max a une vision des choses tout simplement incroyable. Je suis très enthousiaste à l'idée de pouvoir développer avec mon frère tout un tas de choses pour cette série.

Qu'est-ce qui vous plaît tellement dans le fait de travailler sur le personnage de Abe et sur cet univers ?

SF : J'adore Abe Sapien autant que j'aime Hellboy. Pour moi, le dessiner est quelque chose de naturel, et le fait de pouvoir le développer est un réel privilège, que ce soit en tant qu'artiste ou bien en tant que fan du personnage. Si vous avez déjà lu un des livres de Mignola, vous devez savoir qu'il se moque du Status Quo; il veut que ses créations puissent évoluer et vivre différentes choses. La façon dont lui, Scott Allie et John Arcudi pensent les histoire du Hellboyverse va complètement dans ce sens. Ce qui arrive dans cet univers est de l'ordre du fantastique mais ils essaient toujours de donner un aspect réaliste à l'ensemble de leurs histoires. Alors bien sûr, vous ne pouvez pas croire ce qui arrive aux gens dans "B.P.R.D.", mais les histoires que vous lisez vous semblent néanmoins crédible.

Est-ce difficile de trouver un équilibre entre la réalité et le surnaturel ?

SF : Dessiner Abe est un réel challenge mais également l'une des choses les plus enthousiasmantes qui puisse arriver à un artiste. On a affaire au nouveau Abe et les changements qu'il est en train de vivre sont récents. Vous avez déjà pu voir des fragments de son évolution au cours de la série "B.P.R.D.", mais il reste encore beaucoup de choses à explorer au niveau de son nouveau look. Nous sommes en fait partis d'un design réalisé par Mike Mignola, chose qui a été quelque peu compliqué pour nous dans le sens où vous ne savez pas où le style de Mike fini et où la nouvelle anatomie de Abe commence. Le nouveau design de Abe a besoin de faire vrai mais doit également exprimer le fait qu'il ait perdu toute son "humanité". Dessiner ce personnage est une lutte de chaque instant, mais encore une fois, cette expérience est une vraie source d'enthousiasme pour moi. Vous découvrez son nouveau look au moment où vous lui donnez sa nouvelle forme.

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