dimanche 27 juillet 2014

Leçon de colorisation par Dave Stewart !


Aujourd'hui, notre coloriste préféré décrypte pour nous le pourquoi du comment qu'il a colorisé telle planche de telle manière - t'as suivi ? Ce petit décryptage permet surtout d'avoir une bonne vision des choix du coloriste ainsi que des enjeux se cachant derrière tel dessinateur ou bien telle planche. Une palette de couleurs que l'artiste adapte donc en fonction du projet sur lequel il travail afin de mieux mettre en avant les enjeux scénaristiques/séquentiels déployés par ses collaborateurs. Enjoy et pardon d'avance pour l'aspect brouillon de la traduction - on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a, quoi.



Dave Stewart explique comment les couleurs ont aidé à donner des formes à cette couverture :

Cette couverture montre la capacité des couleurs à ajouter de la profondeur à une image. Elles aident également à détacher les personnages de l'arrière plan. Des changements de couleurs plus subtils appliquées aux rochers aident à faire ressortir certains détails. Le fait de garder les mêmes variations de couleurs permet de distinguer les détails qui se trouvent au premier plan ou bien dans l'arrière plan. Coloriser le trait du dessinateur permet également de créer de la profondeur de champ, notamment avec l'arrière plan composé de collines.



Voici un excellent exemple du rendu du travail de Dave Stewart. Dans cette série de cases tirées de B.P.R.D. Hell on Earth #117, les couleurs aident à donner du volume au trait du dessinateur :

Mon approche fut de créé un environnement qui peut difficilement être décrit et qui est contrôlé par la Flamme Noire, avec une sensation de psychédélisme complètement surréaliste qui plane tout autour du personnage. Ces cases précèdent un grand combat qui opposera les deux personnages. Il fallait donc donner à cette scène une sensation de calme. Dans le comic book, tout fut colorisé d'une façon très naturelle jusqu'à ce qu'on arrive à cette scène. Le contraste entre cette scène et le reste du numéro crée un sentiment de malaise assez étrange.


Voici un autre exemple du travail plus iconique de Dave Stewart. Ici, le coloriste a collaboré avec Mike Mignola :

Ceci est une approche très Européenne de la colorisation. Il n'y a pas beaucoup de volumes ou bien de rendus qui permettent de donner des formes. C'est une approche très graphique. Les formes sont supposées venir des silhouettes des personnages.

Le ton global de cette scène est très bien résumé dans la troisième case. Bien que l'ambiance générale soit très sombre, la présence d'action dans cette page nécéssitait d'apporter un peu de punch à la palette colorimétrique donnée à l'ensemble du numéro. Cela permit d'indiquer visuellement que quelque chose de significatif était en train d'arrivé. La seconde case est plus cool. Dans la dernière case, la palette utilisée est plus sombre, mais le gars avec les cornes étant en train de brûlé Hellboy; cela permit d'isoler l'action et de garder l'attention des lecteurs sur la séquence d'action de cette scène.

Source : OPB

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