A l'occasion du bientôt vingtième anniversaire du démon cornu, le fondateur de Dark Horse Comics (rien que ça), s'est laissé aller à un brin de nostalgie en postant sur le site de sa société, autrement dit le site web de Dark Horse, une lettre au cours de laquelle notre homme revient sur sa rencontre avec Mike Mignola ainsi que sur l'héritage de Hellboy. Comme d'habitude, la traduction ayant été réalisée maison, ne vous attendez pas à la perfection. Enjoy :
"Aux débuts de Dark Horse, j'ai fait une liste. Sur cette liste, j'ai inscrit les noms des scénaristes et dessinateurs que je voulais embaucher dans la société - il y avait aussi bien ceux des plus grands artistes de l'industrie que ceux des nouveaux talents émergents. Au fil du temps, j'y ai ajouté et retiré des noms, mais je me suis toujours référé à cette liste avant de me déplacer dans des conventions en vue d'y prospecter des artistes. Le nom de Mike Mignola figurait sur cette liste. Voyez-vous, à cette époque, Mike n'était pas la superstar du comics qu'il est aujourd'hui. Je ne me souviens d'ailleurs même plus des raisons qui m'ont poussées à inscrire son nom sur cette fameuse liste. Peut-être était-ce à cause du Gotham by Gaslight qu'il a fait pour DC; mais ce qui est sûr, c'est que ce n'était pas pour le Rocket Raccoon réalisé pour le compte Marvel. Bref, qui sait aujourd'hui pourquoi j'ai mis son nom sur cette liste. C'était il y a tellement longtemps. Quelle qu'en fût la raison, je trouvais son travail tout simplement génial. Son trait, bien que personnel et unique, n'en oubliait pas ses divers influences. La première fois que j'ai vu son travail, j'ai immédiatement su que je devais le faire travailler pour Dark Horse.
Au cours des années qui ont suivi, j'ai traqué Mike à chacune des conventions auxquelles il participait afin de lui proposer d'arrêter de travailler pour les séries des autres et de commencer à créer ses propres œuvres. Mike a répondu un truc du style "Pourquoi vous me voulez moi ?" On a continué a échangé de cette manière pendant quelques temps, jusqu'au jour où, dans une convention dont j'ai oublié le nom, il est venu me voir pour me dire "Ok, j'ai quelque chose pour vous mais je pense que vous ne voudrez pas le publier." Et même si il se trompait lourdement, je lui ai demandé ce qu'il avait en tête. Il m'a alors répondu "Ça s'appelle Hellboy et je vous ne vous en voudrais pas si vous faîtes l'impasse dessus." J'ai alors immédiatement exprimé mon désir de devenir l'éditeur de Hellboy, et le reste, comme on dit, fait partie de l'histoire.
Aujourd'hui, vingt ans plus tard, des dizaines de graphic novels Hellboy, séries, one-shots, le tout combiné avec des spin-offs comme B.P.R.D., Abe Sapien, Lobster Johnson, Witchfinder ou bien encore Sledgehammer, forment un tout appelé Mignolaverse. Mais cela ne s'arrête pas aux comics. Deux films live, deux films d'animation, deux jeux vidéos ainsi que des tas de produits dérivés symbolisent l'héritage du talent et de l'esprit du créateur d'univers qu'est Mignola. En acceptant d'écrire ces quelques mots à l'occasion du vingtième anniversaire du héros cornu de Mike, j'ai surtout saisi l'opportunité de dire quelque chose d'important...merci, Mike, pour ces vingt ans et pour tout ce que tu as fait pour Dark Horse !"
Mike Richardson
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