jeudi 28 juin 2012

Christopher Golden se confie au micro de MTV !


A l'occasion de la sortie dans les bacs du premier numéro de Baltimore : Dr. Leskovar's Remedy, le site MTV Geek a eu l'excellente idée d'approché l'un de ses deux créateurs, Christopher Golden, afin de lui poser une série de questions très intéressantes sur la création de la série graphique Baltimore, sur ses aspirations et inspirations en tant qu'auteur mais aussi et surtout sur son travail avec Mike Mignola. Comme d'habitude, la traduction a été intégralement réalisée by my hand et j'ose espérer  que vous me pardonnerez l'aspect hésitant de la chose. Enjoy :

Geek : Où en est Lord Henry Baltimore, physiquement et émotionnellement, lorsque l’histoire de Dr. Leskovar’s Remedy débute ?

Christoper Golden : Dans un avion en flamme fonçant à toute vitesse vers le sol, avec à son bord un monstre qui tente de le dévorer. Vous devez vous dire que dans une telle situation, Baltimore serait terrifié mais ce serait oublié qu’on parle de Baltimore. En fait, notre homme est juste en pétard d’être retardé dans sa course poursuite contre Haigus. Le pire, c’est que je plaisante à moitié. A ce stade de l’aventure, Baltimore est engourdi par toute la frustration et la haine qu’il a émotionnellement subit depuis le début de la série. Aujourd’hui, il peut sentir de la sympathie, mais tout ça lui semble encore très lointain, un peu comme un sifflement de train que l’on entendrait au milieu de la nuit et qui pourrait en fait être à plusieurs kilomètres. Il prend alors ce sentiment comme une distraction qui l’éloignerait de son objectif premier, tuer Haigus. Il est persuadé d’être damné, condamné et se sait déjà mort, mais ne pourra rejoindre sa tombe tant qu’Haigus ne sera pas détruit.

Il y a pourtant des brèches dans sa certitude, des moments de flottement au cours desquels le muscle de sa haine se desserre légèrement. Mais ça, il ne l’admettra jamais. Il reste suffisamment humain pour réussir à lutter contre la culpabilité lorsque des innocents sont en danger. Je pense notamment à la fin de The Curse Bells, lorsqu’il décide de ne pas saisir sa chance de tuer Haigus pour aller sauver les citadins d’une mort certaine. On peut donc se demander si il fera le même choix si confronté à un problème similaire.

Geek : Où en est le monde ? Il semble sur le point de comprendre que la peste vampirique ne pourra pas être résolue de sitôt.

CG : En Europe, ils en sont effectivement à ce point. Quelques régions sont encore intactes mais la peste et les vampires s’étendent au-delà des zones de conflits de la Première Guerre Mondiale. Des maux antiques semblent également réapparaître dans des endroits qu’ils ont délaissés depuis des centaines d’années. Certains pays d’Europe sont pratiquement désertés à cause de la peste et des vampires. Donc oui…la situation ne va pas s’améliorer du jour au lendemain.

Geek : Au départ, Baltimore est une métaphore sur la guerre. Quel rôle joue la minisérie Dr. Leskovar's Remedy dans tout ça ?

CG : L’histoire de Leskovar traite du classique « l’homme joue avec la nature ». Leskovar est un scientifique. Tout ce qu’il veut faire, c’est trouvé un remède au vampirisme pour le bien du monde. Le problème, c’est qu’il n’est pas aussi malin qu’il le pense. En dire plus, ce serait spoiler l’histoire. Je ne pense pas que Baltimore soit une métaphore sur la guerre mais plus un développement de ce que peuvent être les conséquences d’une guerre brutale, mécanique et sanglante : ramener à la surface de la Terre de vieux maux qui dévoreraient lentement l’humanité. Oui, c’est une métaphore sur les effets de la guerre sur l’esprit humain.


Geek : Vous avez un jour parlé vous être inspiré des films d’horreur de la Hammer pour l’écriture des mini-séries Baltimore. De quoi vous-êtes vous inspiré pour Leskovar’s Remedy ?

CG : Les series Baltimore puisent leurs inspirations de plusieurs œuvres, en allant Moby Dick à Dracula. En fait, c’est surtout The Curse Bells qui a été inspiré par mon amour des films de la Hammer. Dans Dr. Leskovar’s Remdy, il y a plus du Dr. Moreau que de la Hammer.
 
Geek : Comment à fonctionner votre collaboration avec Mike Mignola sur cette minisérie ? Baltimore est-il votre chose ou bien vous partagez-vous sa garde avec Mike ?

CG : Je vois tout avec Mike.La plupart des histoires que nous racontons aujourd’hui puisent leur source dans les toutes premières conversations que nous avons eu lorsque nous avons émis l’éventualité de faire une série graphique Baltimore. Depuis le début, j’ai toujours écrit les grandes lignes des miniséries en me basant sur ces conversations. J’écris ensuite les scripts avant d’en parler directement avec Mike qui me corrige lorsque mes mauvaises habitudes de romancier se font sentir. Une fois les corrections effectuées et que nous sommes tous les deux contents, les scripts vont à Scott Allie chez Dark Horse. L’éditeur de Mike pointe alors tous les passages qui semblent un peu faible et nous donne des directives sur comment leur donner plus de force.

Geek : Question de fanboy : voyez-vous un jour Baltimore croiser la route d’une autre creation de Mignola, comme Lobster Johnson ou Hellboy ? Ou bien est-ce impossible tant ces deux mondes sont complètements différents ?

CG : Autant j’adore Hellboy et tous ses personnages, autant la réponse à votre question est - pour moi, tout du moins - non. Je suppose que je pourrais voir une de ces histoires bizarres où Hellboy se bourre la gueule avec des squelettes ou bien se prend une noix de coco sur la tête avant de se réveiller dans un monde étrange dans lequel se trouverait Baltimore…mais pas l’inverse. Hellboy s’est déjà retrouvé dans des mondes qui n’étaient pas le monde tangible, graveleux et humain qu’il connaît mais je ne pense pas que ça arrivera à Baltimore.

Geek : Dr. Leskovar’s Remedy et les one-shots qui suivront sont des histories courtes. Pourquoi ?

CG : Il y a tout un tas de raisons à cela. Primo, lorsque Mike et moi avons échangé nos premières idées pour les comics Baltimore, certaines semblaient trop simples et trop calme pour pouvoir être développé sur de longues miniséries. Secundo, nous avons adoré l’idée d’une sorte de break avant d’entrer dans ce qui sera le troisième acte de l’histoire que nous racontons depuis le premier comic book Baltimore. Tertio, cela arrangeait également Ben Stenbeck qui pouvait alors travailler sur d’autres projets à côté de ces petites histoires.

Geek : Avez-vous prévu d’autres histoires pour Baltimore ?

CG : Nous dévoilerons bientôt des informations sur les one-shots à venir et nous avons bien l’intention de faire un quatrième volume Baltimore.

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