A l'approche de la sortie du premier numéro de B.P.R.D. Hell On Earth : Exorcism,
Dark Horse a demandé à Viktor Kalvachev de dévoiler aux fans du
Hellboyverse les secrets du processus de création de la couverture du
premier numéro. Découvrons donc tous ensemble comment l'artiste a
imaginé cette très zolie cover pleine d'os et de démons qui aiment jouer
avec des ampoules bleues. Encore une fois, la traduction du texte
originale a été réalisé par mes soins, ce qui explique la syntaxe plus
moisie que celle qui pollue habituellement le blog. Enjoy :
Extrait de Exorcism. |
Première étape :
Le sketch ! Lorsque je réalise une couverture, mon approche est de
trouver une idée visuelle intéressante qui illustrerait l'histoire se
trouvant à l'intérieur et donnerait par la même envie au lecteur d'en
savoir plus. J'ai beaucoup aimé l'idée d'induire le personnage principal
en erreur et ai donc décidé de creuser dans cette direction. Dans le
premier sketch, j'ai voulu montrer le démon comme un prisonnier dans une
cellule qui tenterait de séduire le garde inexpérimenté avec des objets
brillants. En revanche, je n'ai pas aimé la tête du démon que je
trouvais trop grande ainsi que la cage thoracique qui ressemblait plus à
une panoplie qu'à une éventuelle prison. Le démon devait être derrière
des barreaux pour que mon idée fonctionne vraiment. Il était tout aussi
important que l'on ne voit pas son visage sur la couverture.
J'ai
toujours imaginé et conçu mes couvertures en gardant à l'esprit tout ce
qui devait apparaître dessus : logos, codes barres, noms, etc. De ce
fait, je n'ai jamais eu à déplacer un élément important de la couverture
parce qu’il s'est retrouvé, par exemple, cacher par le prix.
Dans
le second sketch, j'ai voulu une image qui fasse très scène d'action.
Mike et Scott ayant beaucoup aimé cette version, j'ai décidé de la
garder.
Seconde étape :
Les crayonnés. Comme vous pouvez le voir, les logos sont encore là afin
de m'aider à être sûr que les différents éléments de la couverture
fonctionnent bien ensemble.
L'idée
du démon cacher dans la cage thoracique a marché du premier coup. J'ai
décidé, à ce moment là, de retirer toutes les petites flammes de la
couverture et de n'en dessiner qu'une seule. Le coude du démon ainsi que
la flamme qu'il tient dans sa main semblaient être mélangés avec la
cage thoracique et ne détachaient pas suffisamment du dessin.
Troisième étape :
Cette étape m'a permis de m'assurer que les zones sombres et lumineuses
mettaient les différents éléments de la couverture bien en valeur.
Le
problème, à ce stade de l'élaboration de la couverture, était que le
lien entre le démon et la fille semblait trop évident. J'ai donc décidé
de le rendre un peu plus vague. On aurait dit qu'elle semblait vouloir
l'attraper en le surveillant du coin de l'oeil. C'était comme si le
démon voulait se la jouer comme dans le film arrête-moi si tu peux.
Au cours de cette étape, je n'ai plus eu besoin que les logos et les
noms soient visibles. J'ai tout de même vérifié une fois de plus que
tout fonctionnait bien. J'ai également réglé le problème du bras tenant
la flamme, ce qui rend la compréhension et la lecture de la couverture
beaucoup plus facile.
Quatrième étape :
La fille regarde maintenant devant elle et semble quelque peu effrayer
par la menace cachée derrière elle. Le démon, quant à lui, est heureux
de constater que son plan fonctionne. J'ai décidé de travailler sur son
expression afin qu'elle corresponde plus avec le personnage de
l'histoire.
Cinquième étape :
C'est le sprint final au cours duquel je m'amuse à jouer avec les
détails et en profite pour ajuster les différents niveaux de noirs. J'en
ai profité pour atténuer le niveau de détail du visage et du bras du
démon afin de mettre la fille plus en valeur. J'ai également décidé
d'inclure une private joke à ce dessin en guise d'hommage à Mignola en
donnant un aspect 2-D à la flamme que tient le démon. Mignola style !
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